JULIAN SAS : Feelin’ Alive (2017)



Ce guitariste, originaire des Pays Bas, vient de sortir un album live témoignant de sa capacité à jouer un blues-rock charpenté. Il a opté pour un accompagnement basse/batterie/claviers et l’ensemble sonne de façon cohérente.Sans être un soliste hors du commun, Julian Sas délivre un show relativement efficace. Il commence avec un blues-rock rapide, « Jump for joy », sur lequel il lâche un solo dans l’esprit du « Texas strut » de Gary Moore et échange quelques notes avec l’orgue.Il poursuit en enchaînant différents styles avec « High and low » (un blues-rock au tempo médium), « Did you ever wonder » (un blues rythmé avec un solo « killer »), « Fear of fallin’ » (un slow bluesy à la Gary Moore sur lequel Julian s’en tire assez bien) et « Mercy » (un blues-rock costaud avec une intro à la guitare wah wah rappelant le « See the light » de Jeff Healey et un solo carré). Ensuite, Julian calme le jeu avec le slow « Coming home » et ne se sort pas trop mal de l’exercice périlleux du solo mélodique. Cependant, il semble légèrement manquer d’inspiration car sa prestation ne touche pas au cœur. Sur « Helping hand » (un blues-rock rapide et syncopé), il exécute un solo mêlant Warren Haynes et Jimi Hendrix. Pas mal ! Il termine son set avec deux reprises de bon goût. Tout d’abord, « Highway 61 revisited » écrit par Bob Dylan et popularisé par le regretté Johnny Winter. Julian avait déjà enregistré ce titre en studio il y a quelques années. Là, il le reprend de façon un peu plus personnelle sans forcément imiter les phrasés de Johnny. Pour finir, il expédie une version énervée du traditionnel « Bullfrog blues », immortalisé par Rory Gallagher (Julian a toujours clamé sa passion pour l’Irlandais), et envoie un bon solo de slide bien rock. Au final, sans faire partie des enregistrements « live » de légende, ce disque fait tout de même passer un moment agréable.
Un album honnête d’un artiste qui l’est tout autant !
Olivier Aubry